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Il faut tout, tout prévoir !

Un blog sur un chantier ? Quel intérêt ?

Oui ! Mais quand le chantier est habité par la Famille Dindon (de la farce) et que c'est une femme qui raconte les travaux, ça peut devenir amusant... surtout quand ça dure, ça dure... un an , deux ans, trois, quatre....

 

  avant /
après

 

 









- Pour les paresseux qui n'aiment pas lire, vous trouverez des
albums photos tout à fait parlants... (photos Bergère, tous droits réservés)
- Pour les femmes dont les hommes veulent se lancer dans les travaux, renseignez-vous avant !
- Pour avoir une vision plus globale de l'histoire avec photos, régalez-vous  de ma vision des travaux.
- Pour prendre des leçons de bricolage, instruisez-vous avec Maître Dindon.
- Pour savoir où nous en sommes
aujourd'hui, cliquez sur "les dernières avancées du chantier".
- Pour en rire un peu, allez tester "mes clins d'oeil"
- Pour connaître le
début de l'histoire, allez lire "le roman de nos travaux".

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 18:09

 

L’électricien

 

C’est le col blanc : l’électricien, l’intello des ouvriers qui arrive presque avec sa cravate et son attaché-case. Discret, disponible, méticuleux, il fait un travail de fourmi. Je reste en admiration quand je vois le tableau électrique à l’entrée de la maison ; des centaines de fils de toutes les couleurs, dans tous les sens, et lui, qui tranquillement, un part un, les marque, les branche, les teste… Pour moi, c’est un « Master Mind » géant, comme un immense casse-tête ! Totale admiration !

 

 

En février, il commence par refaire l’électricité du rez-de-chaussée et nous apprend que notre électricité est à revoir complètement. Gloups ! Pas prévu au budget !

 

 

De temps en temps, il met son  « vert de travail » et fait une saignée pour passer ses câbles, mais toujours très proprement.

 

 

Nous apprenons qu’il a trois enfants également et avait pour projet de s’acheter une maison et d’y faire des travaux de rénovation. Mais visiblement, notre expérience a refroidi ses ardeurs et lui a fait peur !

 

 

Contrairement aux autres ouvriers, il travaille peu côté « chantier ». En effet, le compteur électrique est dans « notre » partie. Mais il est très discret, parfois tant, que nous en oublions même qu’il est dans la pièce !

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 18:06

 

 

 

Les maçons

 

 

Ce sont les bleus : les maçons, les bons à tout faire, à porter, à transporter,  à nettoyer, à faire des heures sans compter, etc.  Ils vont par deux : le chef (celui qui connaît la recette de la potion magique pour faire de bon béton, qui sait aligner les chiffres et les parpaings) et le bon à tout faire du chef (celui qui porte les seaux, les parpaings, celui qui lave, balaye, etc.) Ils se connaissent bien et sont indissociables tels les Dupont (quoi qu’ils ressemblent plutôt à Laurel et Hardi !)

 

 

 

 

Ils font le métier le plus salissant aux dires des autres (réflexion du charpentier : « toute cette poussière, je ne pourrais pas ! »). Ils sont les plus présents sur le chantier. C’est eux qu’il faut choyer, dont il faut admirer le travail, de façon à ce qu’il soit bien fait et que, s’il y a un défaut, ils acceptent d’y remédier !

 

 

 

 

Loin des clichés de l’ouvrier de 120kg, qui s’atèle à la tâche à 10 heures, fait une pause de 2 heures au déjeuner, puis fait la sieste pour digérer, nos maçons font un travail d’une qualité remarquable, sont discrets et d’une grande efficacité, ne rechignent pas à la tâche du lundi au samedi.

 

 

 

 

Ce sont deux ouvriers roumains (en situation régulière !) dont un diplômé de mathématiques : ça lui sert beaucoup, dit-il, pour calculer la portance des murs, la densité de la dalle ou le degré de solidité du béton = plutôt rassurant ! Il est orthodoxe et n’hésite pas à le dire quand il y a une fête religieuse qu’il veut respecter (notamment ses dimanches !). Jeune, 25 ans, il est grand, costaud, la chevelure bouclée blonde et le teint halé de l’homme qui prend le soleil dans les chantiers !

 

 

 

 

Il parle correctement français et nous explique qu’il est parti de son pays car en France, on gagne bien mieux sa vie. Il a de l’ambition et veut se mettre à son compte. Il sait construire une maison de haut en bas, des fondations à la charpente en passant par l’électricité. C’est un de ses ouvriers dont il faut garder bien chaudement les coordonnées car il est sérieux, efficace et travailleur.

 

 

 

 

Le deuxième n’est pas grand, les cheveux noirs avec une petite moustache. Il paraît freluquet, mais il ne faut pas s’y fier : il nous étonnera par sa force à plusieurs reprises. Il ne parle que peu français sauf pour dire « bonjour Madame, merci Madame » avec son sourire aux dents noircies par les cigarettes (jonchant le jardin) et gâtées par les kilos de sucre qu’il met dans son café… (c’est nous qui fournissons le sucre pour le café !).

 

 

 

 

Il est vite tombé en adoration devant notre fils, et au bout de 6 mois, il m’a confié qu’il a lui-même deux fils de 8 ans et 18 mois, qui sont au pays. Il m’a montré des photos qui m’ont totalement étonnées : ses fils sont deux beaux blonds, la bouille ronde et joyeuse, avec une vraie tête de russe ! Ils lui ressemblent tellement peu...  Mais il a des trémolos dans la voix quand il en parle et les yeux qui s’embuent. C’est touchant.

 

 

 

 

Nous apprenons qu’il a travaillé en Allemagne ; il parle d’ailleurs mieux allemand que français et mon mari peut ainsi enfin parler avec lui. Nous découvrons que, dans son pays, il était cuisinier ! Comme quoi, le bâtiment est une savante cuisine !

 

 

 

 

Je comprends à présent pourquoi il a toujours de bons petits plats (chauds ou froids) mais si certains n’ont pas toujours l’air ragoûtant ! C’est seulement après 7 mois, après avoir fait des progrès en français, qu’il osera me demander de lui réchauffer son déjeuner.

 

 

 

 

Nous sommes aux petits soins pour eux : café le matin, barbecue le samedi en été, boissons fraîches l’après-midi, et un petit verre d’apéro, une ou deux fois, (« jamais pendant le travail »), avant de partir le samedi soir… Ils ont plaisir à retrouver notre chantier après la coupure de l’été, et, en septembre, quand ils commencent à aller certains jours sur d’autres chantiers, nous sentons qu’ils sont heureux de revenir chez nous !

 

 

 

 

D’ailleurs, le départ de notre « jeune chef de chantier » est un moment difficile. Nous nous étions habitués à sa présence « rassurante » car toujours plein de bons conseils pour nous autres les bricoleurs du dimanche ! Mon mari a beaucoup appris en le regardant, ce que notre jeune chef n’appréciait pas toujours car il est très susceptible. Mais il avait plaisir à prendre le rôle du professeur !

 

 

 

 

Nous avons donc ouvert le champagne pour le remercier de son travail. Nous gardons son numéro personnel en poche, espérant pouvoir lui demander de venir nous aider à avancer notre chantier.

 

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 18:03

 

 

Desperate housewives !

 

Voici donc, en conclusion, la recette zen de la maîtresse de chantier qui veut le rester (maîtresse de son chantier) :

 

1/   Garder en tête le but ultime

 

2/ Se dire que même avec une femme de ménage, le problème serait le même

 

3/ ne laver les WC qu’une fois par mois (ou 2 en cas de gros cafards)

 

4/ porter des vieux habits car c’est très énervant d’arracher son nouveau pantalon sur un coin de parpaing

 

5/ ne pas faire les soldes car il n’y a pas de place pour stocker

 

6/  Après le sport, garder sa sueur jusqu’au soir (ça peut plaire….)

 

7/ Mettre chaque jour une nouvelle serviette de toilette dans la salle de bain pour que les ouvriers ne prennent pas celle du petit dernier.

 

8/ Acheter du savon au kilo ; les ouvriers sont des gens propres !

 

9/ Se proposer pour toutes les sorties de classe et pour toutes les sorties en général

 

10/        Ne pas demander aux enfants d’avoir une chambre rangée quand la maison n’est qu’un grand bazar ! Il faut être cohérent…

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:56

Femme et travaux

Les femmes dans un chantier, ça dérange de toute façon. Par définition, une femme, ça ne peut pas y connaître quoi que ce soit en travaux !

Alors, à plusieurs reprises, je me suis vue rembarrée quand les ouvriers voulaient soumettre un problème ou poser une question. Souvent, comme le charpentier, ils préféraient attendre pour poser la question à mon mari. Ils ne s’adressaient jamais à moi, même pour la cuisine dont j’avais fait les plans ! Et quand la cuisine fut finie, ils avaient l’air étonné que tout rentre au centimètre près ! Ne pas se vexer…

Ou encore, quand ils leur manquaient un outil, ils venaient me voir, sachant que mon mari est fort bien "outillé" (ceci dit sans vantardise...). Ils se mettaient alors à m'expliquer l'outil dont ils avaient besoin et s'ils avaient pu, ils m'auraient même fait un dessin... "Vous voulez une clef de 13 ?". C'est énervant cette façon de prendre les femmes pour des handicapées de la boite à outils !

 

 

 

Il faudrait qu’ils se mettent un peu à la page tous ces hommes ! Les statistiques le montrent ; de plus en plus de femmes bricolent. Je connais dans mon entourage des femmes qui font tout chez elles, car leurs maris ne savent pas tenir un marteau ! C’est ça, l’égalité des sexes ! Les femmes au marteau, les hommes aux fourneaux !

 J’ai de la chance, le mien de mari bricole, et bien en plus ! Si je ne suis certes pas à son niveau, j’ai également quelques savoir-faire. A plusieurs reprises durant le chantier, les ouvriers  sont restés pantois et perplexes en me voyant avec un marteau, une visseuse ou un pinceau, en train de monter un meuble, de fixer des vitres ou de peindre une pièce… Quant au Maestro, il pensait que nous l’avions "doublé" en demandant au peintre de nous lazurer la dernière poutre de la toiture à huit mètres du sol. Il m’a difficilement crue quand je lui ai dit que c’était moi qui l’avais fait. Lui qui a le vertige, ne pouvait imaginer que je ne l’aie pas ! Toute une éducation à refaire !

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:48

Vie sociale

Avoir une vie sociale est difficile : pas possible de recevoir, pas envie de sortir, l’impression de ne plus être présentable. Par moment, je nous imagine comme deux revenants d’outre-tombe, le visage cerné, le teint blafard, livide, les yeux exorbités par la fatigue et irrités par la poussière, tout vêtus de linges blancs poussiéreux, râpés voire en lambeaux, avançant lentement comme enchaînés…

 

 

 

 

Pendant quelques mois, nous avons changé : nerveux, anxieux, susceptibles, libido en baisse, l’esprit tellement occupé que, même avec des amis, nous avons l’impression de devenir inintéressants et avons dû mal à nous accrocher à la conversation ou alors pour ne parler que de ça car nous ne voyons plus que ça. Un peu comme une femme enceinte qui ne voit que des ventres ronds et des landaus, nous ne voyons que les maisons en travaux… Mon mari a l’œil critique du connaisseur et observe la façon de faire, les matériaux utilisés et la qualité des finitions partout où il passe ! « Oh, cet enduit est vraiment mal fait ! » « Et pour votre carrelage, vous avez utilisé quelle colle ? »

 

 

 

 

Sans recul, difficile de réaliser l’importance de la place faite à notre chantier dans notre vie : jours, nuits, week-ends, vacances. Le but est honorable : finir le plus vite possible pour passer à autre chose. Plusieurs de nos amis ont acheté une maison il y a plus de 7 ou 8 ans et sont toujours partiellement en travaux. Nous nous étions promis de ne pas vivre des années comme ça ; ça nous semblait invivable et désespérant !

 

 

 

 

Mais peut-être ont-ils raison ? Ne pas sacrifier tout son temps à sa maison mais se garder du temps pour vivre tout simplement. Mon mari me confiait qu’il avait l’impression d’avoir mis déjà un an de sa vie entre parenthèses : il ne pratique plus aucun de ses hobbies, sportifs ou culturels. Mais il nous est impossible dans le contexte actuel d’imaginer lever le pied ; il faut un minimum de confort, ou gagner au loto !

 

 

Cluedo

 

 

Organiser un dixième anniversaire dans un chantier est un challenge ! Que leur faire faire, sans danger, sans que les enfants aillent dans tous les coins ? Que leur faire faire quand le chantier a pris du retard, que nous sommes énervés, stressés par tout ça et que nous n’avons qu’une envie, ne plus voir d’ouvriers ni de maître d’œuvre…

 

 

 

 

Un cluedo maison ! Sorte d’exutoire qui en dit long sur nos désirs profonds… « Qui a tué le maître d’œuvre ? » Enquête dans la maison pour trouver les indices, le lieu du crime et le coupable (le peintre, le charpentier, l’électricien, le maçon, le plombier ou le maître de maison ?). Etonnamment, tous ont une dent contre le maître d’œuvre… Curieux, non ?

 

 

 

 

Nos brillants détectives, malgré les embûches, démasqueront le coupable : le plombier, dans la cave avec le tournevis !

 

 

 

 

Les enfants étaient ravis et nous exultions intérieurement… Petite vengeance… On peut quand même se faire un peu plaisir…

 

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:42

 

Le bruit

 

 

Plus de radio, ni de musique car trop régulièrement interrompues par les bruits du chantier (le boucan du chantier !). Pour la sieste, il faut vite profiter de la pause déjeuner pour endormir le petit dernier et rentabiliser ainsi les périodes d’accalmie. Le soir, quand les machines s’arrêtent, nous nous disons parfois « c’était donc ça qui nous tapait sur les nerfs ! » ou  « Ca fait du bien quand ça s’arrête » ou « c’est un quartier calme finalement » !

 

 

 

 

Le petit dernier a pris l’habitude de garder souvent les mains à proximité des oreilles quand il est à la maison. Pour les grands, ce sont les soirs après l’école et les mercredis qui sont les plus pénibles quand ils doivent faire leurs devoirs. Difficile de réviser ses contrôles ou d’apprendre une poésie dans le bruit ! Et puis, il faut encore trouver un coin pas trop bruyant ni trop poussiéreux. Un casse-tête certains soirs ! C’est ainsi que nous verrons notre aînée faire ses devoirs, une fois dans la cave, une autre fois, au fond du garage, ou encore sur deux tréteaux et une planche pratiquement dans la rue !

 

 

 

 

Le problème est le même quand ils veulent se détendre en regardant la télévision. Ils découvrent ce qu’est un film muet quand ils regardent leurs dessins animés en se bouchant les oreilles. D’ailleurs, ils ne les regardent plus ! C’est plus simple que de constamment monter et baisser le son à chaque nouveau vrombissement d’une des machines à faire du bruit des ouvriers.

 

 

 

 

Quant à moi, j’essaye certains matins d’écouter des émissions à la radio mais curieusement, plus l’émission est intéressante, plus il y a de bruit ce jour là ! Certains jours, je tente de mettre un peu de douceur dans ce monde de brute avec un concerto ou une symphonie, mais les machines sont rarement en rythme avec la musique et les violons ne font pas le poids face aux scies.

 

 

 

 

« Ma pauvre ! Mais comment tu fais pour supporter ça ! » s’exclame notre entourage. Peu à peu, nous nous habituons au ronron de la bétonneuse, un peu moins à celui de la scie circulaire et autre perforateur. Electricité, peinture : pas de répit ! Même ces spécialités font du bruit. Une saignée à faire pour l’électricien, un trou à faire pour fixer un dernier plot de volets avant de peindre… Quand est-ce que ça finira ? Et ne parlons pas du week-end où mon mari reprend le flambeau (sa semaine au bureau n’était pas assourdissante !)

 

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:22

 

La promiscuité

Nous vivons dans une certaine promiscuité avec nos ouvriers. Ils arrivent en toute discrétion le matin et se changent dans la salle de bain. Il est donc préférable d’aller faire sa toilette avant qu’ils n’arrivent ; prendre sa douche avec un ouvrier derrière sa porte n’est pas agréable, comme il n’est pas agréable de se retrouver en pyjama, nez à nez avec un ouvrier !

 

 

 

 

En fin de chantier, une fois notre palissade entre les deux mondes tombée, nous nous retrouvons dormant toujours dans le canapé du salon, salon qui reste le lieu de passage des ouvriers le matin pour atteindre la salle de bains où ils se changent… Ainsi, nous voilà réveillés plusieurs matins par les ouvriers qui toquent à la porte-fenêtre du jardin qui n’a pas encore retrouvé son volet… « Minute ! Nous nous levons… » ou « je vous demande une minute, ma femme se lève ». Nous avons alors l’impression d’être des paresseux mais il n’est que 8h00 et quelques minutes… La semaine, c’est une très bonne horloge pour savoir si nous sommes à l’heure à l’école pour les enfants !

 

 

 

 

Mais le week-end, c’est difficile car les ouvriers travaillent également le samedi. Ce qui fait que les samedis où les enfants n’ont pas école (une semaine sur deux), nous ne pouvons même pas nous octroyer une « petite » grasse matinée, sans être dérangés par l’arrivée des ouvriers.

 

 

 

 

A l’heure du déjeuner, c’est la queue aux toilettes et les filles râlent quand c’est constamment occupé ! « Si on peut même plus pisser tranquilles ! » A une période, il était même plus prudent de se signaler avant de passer pour aller au bout du couloir, par mesure de sécurité. Le comble ! Demander la permission d’aller aux WC à ses ouvriers !

 

 

 

 

La situation était difficile en février quand nous avons déplacé le wc du rez-de-chaussée, mais elle l’a été également en fin de chantier quand le plombier installait un wc de l’étage. Il travaillait dans la salle d’eau du rez-de-chaussée dont il avait ôté la porte. Plus de porte, plus d’intimité… C’est ainsi que je me retrouve un matin à faire le tour des amies du quartier pour trouver « un coin » tranquille et en désespoir de cause, je me rabats dans la forêt au bout de la rue (quelle chance d’être au vert !) ! Ouf ! Cette situation était parfois pénible, surtout dans ces moments du mois où les femmes ont particulièrement besoin de leur intimité…

 

 

 

 

Les ouvriers sont moins dérangés par cette situation ; entre eux, pas de chichis ! (heureusement, nous n’avons pas eu d’ouvrier qui laissait ses besoins dans un sac plastique comme nous l’avaient raconté certains amis !).  Les wc, à l’instar de la cuisine, sont vraiment les deux pièces de la maison, dont il est le plus difficile de se passer !

 

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:18

 

La propreté

 

La propreté, c’est d’une part celle du chantier, d’autre part celle du reste de la maison au sens large.

 

 

Celle du chantier : le « chantier », je pensais naïvement au départ que c’était l’espace le long et entre les quatre murs qui se montent. En fait, le « chantier », c’est toute notre parcelle de propriété moins les mètres carrés dans lesquels nous vivons (soit à peu près 50 m2 !). 

 

 

D’ailleurs, le terme de « chantier » est bien choisi car, avant même que les travaux ne soient commencés, dès l’arrivée des ouvriers, de leurs quelques outils et de leurs tenues de rechange, le lieu se transforme rapidement en « chantier ». Idem pour la fin du chantier : une fois les travaux finis dans une pièce, vous pensez la récupérer. Mais non ! Il y a toujours le « chantier » des ouvriers… L’espace sert alors à stocker matériaux, outils et bidouilles diverses qui atterriront finalement à la benne. Plus on donne d’espace aux ouvriers pour mettre leurs affaires, plus ils le prennent !

 

 

Au début du chantier, les ouvriers prenaient soin de ramasser tous les gravas au fur et à mesure et chaque soir, le chantier était impeccable. Le chantier s’étendant, les semaines passant, là où ils n’en voyaient pas forcément l’utilité, les gravas, débris et autres détritus quotidiens se sont installés : accès à la cave, fond du jardin, devant la maison…. De temps en temps, ils rangeaient quand arrivaient de nouvelles palettes, de nouveaux tas de ciments, cailloux ou sable ou quand, enfin, était prévu une pause à la décharge.

 

 

De toute manière, la propreté d’une maîtresse de maison n’est pas celle d’un maître d’œuvre. Selon lui, rendre un chantier propre veut dire : gratter le béton qui a coulé, enlever les gravas et débris mais pas forcément ramasser les mégots, cannettes et papiers gras…

 

 

Pour ce qui est de la propreté de la maison : la poussière s’infiltre partout malgré les leçons du chantier de février. Draps sur la porte, bout de tissus sous les portes, gros scotch le long de la paroi du contreplaqué nous séparant du chantier n’y suffiront pas. Il reste toujours des interstices infimes pour laisser passer un petit courant d’air frais qui rafraîchit la pièce quand il n’y a plus de toit et laisse la poussière s’infiltrer insidieusement sur les meubles et objets. De temps en temps, un coup d’aspirateur permet d’y voir clair quelques heures mais le lendemain matin, la poussière a repris sa place. Il faudra sûrement des mois pour en venir à bout !

 

 

La propreté, c’est aussi la saleté importée du reste du chantier. Par exemple, dans la salle de bain, inutile de passer la serpillière sur le sol ! (comme d’ailleurs, dans tout le reste de la maison pratiquement). Comme il faut passer par une pièce en chantier (le salon) pour y accéder, elle reste un lieu privilégié pour la poussière et la saleté.

 

 

D’ailleurs, j’ai rapidement compris que cette pièce resterait sale pendant toute la durée des travaux. Même le tapis de bain était lourd de poussière et de sable ; rien qu’en le posant par terre pour y mettre ses pieds, il prend  immanquablement un rôle de serpillière. Après un ou deux usages, les pieds sont plein de sable en sortant de la baignoire ! Désespérant ! Nos serviettes les plus usagées sont alors transformées en tapis de pieds pour pouvoir en changer plus souvent !

 

 

De toute façon, c’est décidé, je rénove le linge de toilettes à la fin des travaux car les serviettes de bain ont également souffert ! Les ouvriers, ne se suffisant pas au début des essuie-mains que j’avais posés, ont rapidement utilisé nos propres serviettes qui ne le sont pas restées longtemps (propres !). J’ai donc pris l’habitude de changer tous les jours les essuie-mains, d’en mettre deux de bonnes tailles pour qu’ils durent au moins une journée.  Chaque soir, ils étaient détrempés, noirs de crasse et dégageaient un mélange d’odeur de savon, de béton et de sueur. Beurk... Après 9 mois, ils sont bons à transformer en tapis de bain car, malgré les lessives, ils sont usés et encore gris de saleté !

 

 

J’ai également rapidement arrêté de nettoyer la baignoire car nettoyée le matin,  c’est déjà oublié le midi et le soir, n’en parlons pas ! Quant à nettoyer les WC qui servent à tout le monde, qui cela soucie-t-il à part la maîtresse de maison ? Et ne parlons pas des jours où je m’absentais…  Une salle de bain/wc sans femme, est rapidement d’une saleté et d’une odeur repoussantes…  Mais quand c’est en plus dans un chantier, je vous laisse imaginer….

 

 

Pas le choix ! Prendre du recul, impérativement et se faire plaisir de temps en temps en faisant un grand ménage !

 

 

Même nos tenues se sont adaptées à la situation. Non, nous ne sommes pas en bleu de travail ! Mais, il est évident que les habits ne restent pas propres longtemps au contact permanent de la poussière, du ciment et de l’humidité. Et puis, l’omniprésence de toutes sortes de matériaux pointus ou salissant dans le chantier fait qu’immanquablement on ressort avec des traces blanches ou des accros. Quelle rage le jour où, portant un nouveau pantalon que je venais de m’offrir, histoire de me changer les idées, je descends l’échelle et me cogne à un coin de parpaing qui fait un trou énorme et fort mal placé… GRRR ! Rester zen…

 

 

Faire sécher du linge dans la poussière n’est pas non plus idéal, surtout quand on le fait tomber par terre par maladresse et qu’il n’y a plus qu’à le relaver… Quant à repasser au milieu de la poussière, aucune envie et à quoi bon ! De toute manière, il n’y a aucune penderie pour suspendre quoi que ce soit. Même les manteaux sont posés sur une chaise ou entassés sur les marches des escaliers.

 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:08

Il n’y a pas de recette miracle à la vie dans un chantier. Il faut une bonne dose de patience, s’adapter à chaque nouvelle situation, garder la tête froide à tout prix, et surtout oublier sa maniaquerie et ses petites habitudes confortables : recevoir souvent et en grande pompe, rester des heures à se pomponner, porter des tenues toujours soignées, travailler en toute tranquillité, écouter de la musique, aspirer, dépoussiérer,  garder une salle de bain propre et un WC impeccable, trouver un peu d’intimité, jardiner, etc.

 

 

Tu n’aurais pas vu mes affaires ?…

 

C’est la question la plus courante. Nous manquons de place et sommes toujours en recherche de quelque chose. Soit parce que nous l’avons perdu dans le bazar ambiant, soit parce qu’il est toujours rangé dans un carton depuis notre déménagement.

 

 

Il fait à nouveau chaud ? Il faudra attendre plusieurs jours pour retrouver des affaires d’été dans le carton 27, allée H, 4ème rangée dans le garage ! Pour les petites roulettes du vélo, ça attendra encore 6 mois !

 

 

Les jouets des enfants sont en grande partie remisés au garage. Quand après plus de 9 mois, nous ressortons quelques cartons, les enfants auront une véritable frénésie de jeux, le petit dernier s’en réveillant même la nuit ! Trop de bonheur ! Voilà une méthode implacable pour les accros de télé, qui n’ont plus goût aux jeux : mettre leurs jouets presque tous de côté quelques mois et les ressortir ; effet garanti !

 

 

Quant aux outils, mon mari passe son temps à en acheter de nouveaux car ils se perdent comme par miracle (le miracle porte parfois le nom d’ouvrier…). Nous en sommes ainsi au cinquième mètre ; quand tout ça aura été retrouvé, rangé et mis au clair, nous ferons une grande braderie, à moins que nous n’ouvrions un magasin !

 

 

 

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4 novembre 2006 6 04 /11 /novembre /2006 17:25

 

 Le bricoleur est, par définition, quelqu'un qui a l'art de régler des problèmes qu'il n'aurait jamais eus s'il n'avait pas commencé à bricoler. Et cette inventivité à régler le moindre petit problème se retrouve dans la créativité de ses outils. Car les outils du bricoleur sont à ce dernier ce qu'est la raquette au tennisman : une extension naturelle de ses bras !

 Mais regardons-y de plus près :

 Qu'est ce que c'est ?  

 

 

 

Un établi super  moderne qui peut tout faire ?

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Perdu !         C'est juste un peu plus de bazar dans le garage !  

En revanche, CA c'est un établi ! (je sais, « ça » ne ressemble vraiment plus à une table de jardin !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?  

Une paire de ciseau « de cuisine » ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non ! une paire de ciseaux de travaux pour couper les sacs de ciments, les emballages de laine de roches. (C'est d'ailleurs la dernière paire, les deux autres se sont curieusement « égarées »)

  

 

 

Qu'est ce que c'est ?

  

 

 

 

  Un ramequin ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non ! C'est un pot à visses ou à clous, en tout cas à bidouilles en tout genre.  (je vois quelques femmes qui commencent à sourire !..)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?

 

 

 

 

 

 un couteau à pain ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non ! une scie pour les isolations ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?

 

 

 

        une balance de cuisine pour faire de bon dessert, hum !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NON ! une balance de travaux pour peser le plâtre, ciment et autre enduit ! Vous commencez à voir la suite ?

 

  

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?  

 

 une délicieuse boisson chocolatée pour le petit déjeuner ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne tentez pas, vous l'auriez en travers de la gorge : c'est une boite à clou.

 Qui se reconnaît ?

 Qu'est ce que c'est ?

 

 

 Facile ! C'est un tournevis !

 

 

 

  

 Quel manque d'imagination ! Encore raté !

   C'est soit un mélangeur,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 soit une poignée de porte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Vous voyez comme tout peut servir à tout ! Pourquoi donner une destination à un objet quand il peut en avoir une autre !

 Et on peut étendre le jeu à toute la maison !

  

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?

  un batteur à oeuf ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui ! vous avez gagné ! (Avouez que vous avez eu peur quand même !)

 

 

 

 Il s'est acheté SON batteur à oeuf 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Qu'est ce que c'est ? 

 Quelques lames de notre futur plancher du salon ?

  mais mis en tas, c'est le nouveau château fort de notre fiston.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?

 

 

 

 

 

       Un ordinateur ?

        Une baby-sitter pour parents bricoleurs?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est ?

 du sang ? une scène de crime !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons découpé en morceaux les monstres d'halloween !

 

 

 

 

 

                        

  Avouez qu'il y a de quoi en perdre son latin ! Et quand certains jours, je me retrouve, en plus, face à des inconnus :

 

 

 

Mais qui est-ce ?

  des monstres ou mes filles ?

  

 

 

 

 

 

 

 

    un nouvel ouvrier ou mon fils ?

  

 

 

 

 

 un homme venu du futur pour nous prévenir des dangers de la disparition de la couche d'ozone ou  mon mari ?

  

 

 

 

 

 

 

 

Je ne sais plus ! Comment voulez-vous garder le sens des réalités ! On se croirait au bal masqué !  

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