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Il faut tout, tout prévoir !

Un blog sur un chantier ? Quel intérêt ?

Oui ! Mais quand le chantier est habité par la Famille Dindon (de la farce) et que c'est une femme qui raconte les travaux, ça peut devenir amusant... surtout quand ça dure, ça dure... un an , deux ans, trois, quatre....

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:18

 

La propreté

 

La propreté, c’est d’une part celle du chantier, d’autre part celle du reste de la maison au sens large.

 

 

Celle du chantier : le « chantier », je pensais naïvement au départ que c’était l’espace le long et entre les quatre murs qui se montent. En fait, le « chantier », c’est toute notre parcelle de propriété moins les mètres carrés dans lesquels nous vivons (soit à peu près 50 m2 !). 

 

 

D’ailleurs, le terme de « chantier » est bien choisi car, avant même que les travaux ne soient commencés, dès l’arrivée des ouvriers, de leurs quelques outils et de leurs tenues de rechange, le lieu se transforme rapidement en « chantier ». Idem pour la fin du chantier : une fois les travaux finis dans une pièce, vous pensez la récupérer. Mais non ! Il y a toujours le « chantier » des ouvriers… L’espace sert alors à stocker matériaux, outils et bidouilles diverses qui atterriront finalement à la benne. Plus on donne d’espace aux ouvriers pour mettre leurs affaires, plus ils le prennent !

 

 

Au début du chantier, les ouvriers prenaient soin de ramasser tous les gravas au fur et à mesure et chaque soir, le chantier était impeccable. Le chantier s’étendant, les semaines passant, là où ils n’en voyaient pas forcément l’utilité, les gravas, débris et autres détritus quotidiens se sont installés : accès à la cave, fond du jardin, devant la maison…. De temps en temps, ils rangeaient quand arrivaient de nouvelles palettes, de nouveaux tas de ciments, cailloux ou sable ou quand, enfin, était prévu une pause à la décharge.

 

 

De toute manière, la propreté d’une maîtresse de maison n’est pas celle d’un maître d’œuvre. Selon lui, rendre un chantier propre veut dire : gratter le béton qui a coulé, enlever les gravas et débris mais pas forcément ramasser les mégots, cannettes et papiers gras…

 

 

Pour ce qui est de la propreté de la maison : la poussière s’infiltre partout malgré les leçons du chantier de février. Draps sur la porte, bout de tissus sous les portes, gros scotch le long de la paroi du contreplaqué nous séparant du chantier n’y suffiront pas. Il reste toujours des interstices infimes pour laisser passer un petit courant d’air frais qui rafraîchit la pièce quand il n’y a plus de toit et laisse la poussière s’infiltrer insidieusement sur les meubles et objets. De temps en temps, un coup d’aspirateur permet d’y voir clair quelques heures mais le lendemain matin, la poussière a repris sa place. Il faudra sûrement des mois pour en venir à bout !

 

 

La propreté, c’est aussi la saleté importée du reste du chantier. Par exemple, dans la salle de bain, inutile de passer la serpillière sur le sol ! (comme d’ailleurs, dans tout le reste de la maison pratiquement). Comme il faut passer par une pièce en chantier (le salon) pour y accéder, elle reste un lieu privilégié pour la poussière et la saleté.

 

 

D’ailleurs, j’ai rapidement compris que cette pièce resterait sale pendant toute la durée des travaux. Même le tapis de bain était lourd de poussière et de sable ; rien qu’en le posant par terre pour y mettre ses pieds, il prend  immanquablement un rôle de serpillière. Après un ou deux usages, les pieds sont plein de sable en sortant de la baignoire ! Désespérant ! Nos serviettes les plus usagées sont alors transformées en tapis de pieds pour pouvoir en changer plus souvent !

 

 

De toute façon, c’est décidé, je rénove le linge de toilettes à la fin des travaux car les serviettes de bain ont également souffert ! Les ouvriers, ne se suffisant pas au début des essuie-mains que j’avais posés, ont rapidement utilisé nos propres serviettes qui ne le sont pas restées longtemps (propres !). J’ai donc pris l’habitude de changer tous les jours les essuie-mains, d’en mettre deux de bonnes tailles pour qu’ils durent au moins une journée.  Chaque soir, ils étaient détrempés, noirs de crasse et dégageaient un mélange d’odeur de savon, de béton et de sueur. Beurk... Après 9 mois, ils sont bons à transformer en tapis de bain car, malgré les lessives, ils sont usés et encore gris de saleté !

 

 

J’ai également rapidement arrêté de nettoyer la baignoire car nettoyée le matin,  c’est déjà oublié le midi et le soir, n’en parlons pas ! Quant à nettoyer les WC qui servent à tout le monde, qui cela soucie-t-il à part la maîtresse de maison ? Et ne parlons pas des jours où je m’absentais…  Une salle de bain/wc sans femme, est rapidement d’une saleté et d’une odeur repoussantes…  Mais quand c’est en plus dans un chantier, je vous laisse imaginer….

 

 

Pas le choix ! Prendre du recul, impérativement et se faire plaisir de temps en temps en faisant un grand ménage !

 

 

Même nos tenues se sont adaptées à la situation. Non, nous ne sommes pas en bleu de travail ! Mais, il est évident que les habits ne restent pas propres longtemps au contact permanent de la poussière, du ciment et de l’humidité. Et puis, l’omniprésence de toutes sortes de matériaux pointus ou salissant dans le chantier fait qu’immanquablement on ressort avec des traces blanches ou des accros. Quelle rage le jour où, portant un nouveau pantalon que je venais de m’offrir, histoire de me changer les idées, je descends l’échelle et me cogne à un coin de parpaing qui fait un trou énorme et fort mal placé… GRRR ! Rester zen…

 

 

Faire sécher du linge dans la poussière n’est pas non plus idéal, surtout quand on le fait tomber par terre par maladresse et qu’il n’y a plus qu’à le relaver… Quant à repasser au milieu de la poussière, aucune envie et à quoi bon ! De toute manière, il n’y a aucune penderie pour suspendre quoi que ce soit. Même les manteaux sont posés sur une chaise ou entassés sur les marches des escaliers.

 

 

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