Chers tous,
Les voilà arrivées LES VACANCES !
Les filles nous ont devancés et sont parties prendre l’air. La fin de l’année avait été difficile.
Notre aînée cherchait désespérément du calme pour faire ses devoirs et les filles en étaient réduites à jouer dans la rue, tandis que fiston désespère de rendre le chantier propre...
Bref ! Un peu de repos bien mérité pour notre chantier !
Avant toute chose, je tiens à vous rassurer ! Le toit a été bâché le lendemain de mon dernier mail et pour l’inondation, les ouvriers plus rompus que moi à ce genre d’exercice ne se sont pas fatigués à écoper, ils ont « ouvert la bonde » en faisant de beaux trous au marteau piqueur dans nos murs tout neufs !
Donc, le chantier a fermé aujourd’hui pour un mois. Chacun retourne au pays (Algérie, Roumanie, Turquie, Bretagne….). Mais avant, les ouvriers ont tout méticuleusement rincé et rangé.
Nous redécouvrons notre jardin et les quelques plantations qui ont survécu !
(vous avez remarqué que la maison ne rentre plus en entier dans l’objectif tant elle est grande !)
Où en est le chantier ?
Non ! bien évidemment, il n’est pas terminé ! C’est tellement agréable d’avoir des ouvriers chez soi : on en redemande. C’est une sorte de syndrome de Stockholm : ne sommes-nous pas un peu otages ?… ! Ils font un peu partie de la famille maintenant… (d’ailleurs, ils sont partis en nous affirmant qu’ils allaient nous manquer !)
Le bilan trimestriel est le suivant :
La charpente : faire et défaire, c’est toujours travailler…. Forcément, ça fait prendre du retard mais le charpentier nous avait fait un hangar à bestiaux là où nous voulions un jeu de poutres digne d’un manoir normand ! Il a donc fallu recommencer. Heureusement pour nous le charpentier est très efficace…. quand il vient travailler, au grand damne du maître d’œuvre qui s’arrache les cheveux !
L’intérieur : Notre séjour a fait un nouveau pas en avant.
Tendez l’oreille : nous avons découvert une technique totalement révolutionnaire ! Je n’en dis pas trop pour conserver la primauté de ce progrès fantastique : voici comment ça se présente : on appelle ça un interrupteur. C’est magique : on appuie dessus, et hop !
la pièce s’illumine ! Plus besoin de lampe de poche ! Stupéfiant, non ? Nous comptons même en mettre prochainement à l’étage dans les nouvelles chambres.
Après la cuisine témoin, nous nous attaquons à moderniser l’entrée : première étape, les briques léopards transformées en briques ours des neiges et notre désir d’avancer la décoration s’est décuplé d’un coup ! Ca ressemble enfin à quelque chose !
A l’étage, notre chambre est bien avancée. Nous avons maintenant un plafond, un emplacement pour le dressing au fond et même des rideaux aux fenêtres…
Du côté de la chambre du fiston, c’est moins avancé : aucune cloison, pas encore de douche, ni de wc. Il y a juste la charpente et une esquisse de grenier.
il faut dire que la vue est belle de là-haut pour qui n’a pas le vertige !
Notre seconde a enfin son bout de couloir PERSONNEL qui mène dans une impasse pour le moment !
Le raccordement avec le tunnelier sud est prévu deuxième quinzaine d’août, …. Peut-être… En attendant, nous avons vidé sa chambre et remis toutes ses affaires dans le garage : comme une impression de déjà vu. N’en étions-nous pas au même stade il y a un an ? D’ailleurs, mon mari s’est trouvé un nouveau chantier en découvrant l’état catastrophique du plancher de la chambre, dissimulé sous de grandes dalles de cartons (cet ancien propriétaire n’en finira pas de nous étonner par son intelligence à bricoler n’importe comment et avec des réparations de bout de chandelles : dire qu’il est dans le bâtiment, ça fait peur ! )
Comme vous pouvez le constater, c’est loin d’être fini. Ca me fait même peur pour la rentrée. Le maître d’œuvre nous annonce « fin septembre, début octobre ». Que croire ? S’il est une chose que nous avons apprise ses 6 derniers mois, c’est à décrypter le langage du maestro : « ça avance » veut dire « nous avons pris du retard » ; « c’est possible » veut dire « il faut payer un supplément » et « fin » veut dire « vous avez encore quelques jours devant vous ? »…
La rue est calme, le quartier s’est vidé . Nous ne sommes plus dérangés que par le ballet des avions militaires du 14 juillet :
J
Je suis donc contente de partir quelques jours, oublier un peu tout ça.
Oublier la salle de bain avec son savon plein de poils ….(après analyse ADN, il a été confirmé qu’ils n’appartenaient pas à la famille), avec ses essuies mains (propres du matin) détrempés et sentant le ciment et la sueur, et avec ses tapis de bains plein de sable. Profiter d’une salle de bain où on peut se baigner sans avoir à regarder sa montre pour ne pas se faire déloger par les ouvriers, et à laquelle on peut accéder sans enjamber l’électricien.
Oublier le jardin avec ses hortensias étouffant sous les bâches (bâches qui auraient dues évidemment être sur le toit en leur temps), avec ses rosiers nourris au béton et ses étranges plantes sauvages s’invitant là où le white spirit avait été renversé…
Au programme d’un autre plan quinquennal !
En attendant, bonnes vacances à tous !